Procédé de teinture électrochimique dans l'industrie du denim
Dans l’industrie du denim, le coton est conditionné sous forme de fils avant d’être teinté au travers de bains de coloration contenant de l’indigo sous sa forme soluble.
L’indigo, qui est le colorant utilisé pour la teinture du jeans, se présente initialement sous la forme d’une poudre bleue insoluble dans l’eau. Avant de pouvoir être appliqué sur le textile, il doit être converti, par réduction chimique, sous une forme soluble : le leuco-indigo. Sous cette forme, le colorant possède une grande affinité pour le textile, il y sera donc facilement absorbé. Une fois que le colorant a pénétré le textile, il y est fixé par une nouvelle transformation en sa forme insoluble. Il s’agit ici simplement d’une oxydation à l’air. Le fil teinté par l’indigo est ensuite tissé avec un fil de coton non coloré, pour former le tissu du denim.
Dans les procédés industriels actuels, la transformation de l’indigo en leuco-indigo s’effectue généralement par réaction du colorant avec un composé chimique que l’on nomme agent réducteur. L’utilisation de ce dernier pose à la fois un problème économique et environnemental. Il représente une matière première supplémentaire à acquérir pour le teinturier et un risque pour le travailleur qui doit le manipuler. Il entraine une quantité considérable de polluants rejetés dans les effluents des teintureries et sa sensibilité à l’air provoque une dégradation de sa qualité au cours du stockage. Ce phénomène pose un problème pour la reproductibilité de la teinture.
Le procédé électrochimique proposé par RedElec Technologie SA permet une amélioration claire des points susmentionnés. L’indigo sous forme de poudre en suspension est ici directement réduit par le courant électrique dans la cellule électrochimique. Ceci élimine donc la consommation d’agent réducteur, tout en améliorant la reproductibilité de la qualité du bain de coloration, respectivement de la teinture.
Ce procédé permet donc de réaliser des économies de coûts sur les matières premières, sur la formulation de l’indigo, sur la reproductibilité de la teinture, sur le traitement des effluents et sur le stockage du colorant.