Des jeans "made in Pakistan" seront bientôt produits avec une technologie valaisanne. La société RedElec à Riddes et son partenaire italien Sedo Engineering viennent en effet de vendre leur toute première machine à une entreprise pakistanaise.
Cette machine permet de dissoudre l’indigo – le célèbre "blue jeans" – sans composé chimique, mais grâce à l’électrolyse, le tout, avec huit fois moins d’énergie qu’un système traditionnel.
Cette commercialisation est une étape importante pour la start-up valaisanne. Cela fait plus de dix ans que son procédé a été mis au point et deux ans que son installation-pilote fonctionnait en Italie dans les usines de son partenaire. Ensemble, ils sont donc parvenus à pénétrer le marché asiatique, leader de l’industrie textile, en vendant une première machine d’un coût de 750'000 francs.
Selon son concepteur, David Crettenand, directeur de RedElec, un retour sur investissement intervient après deux ans et demi. C’est selon lui l’argument économique qui a séduit l’entreprise pakistanaise, l’industrie textile étant encore peu sensible à son impact écologique.
Mais de nombreux pays asiatiques se dirigent vers des normes strictes de type "Zero liquid discharge", qui impliquent de recycler toutes les eaux usées. C’est pourquoi David Crettenand veut pousser plus loin encore sa technologie et travaille sur une méthode qui permet de casser les molécules non biodégradables.
Aujourd’hui, plus de 20'000 litres d’eau sont nécessaires pour fabriquer un jeans.
Julie Rausis
Article: Article Rhône FM du 10 juillet 2018 par Julie Rausis